Le dimanche 25 mars dernier, l'ex président catalan se faisait arrêter près de la frontière allemande alors qu'il revenait d'une conférence en Finlande. Exilé à Bruxelles depuis plusieurs mois, Puidgemont faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen délivré par le juge espagnol Pablo Llarena. Le président destitué était en effet accusé de rébellion, sédition et détournement de fonds publics. Incarcéré pendant 10 jours, il a finalement été relâché par la justice allemande le jeudi 5 avril dernier. Dans cet article, Spotahome fait le point sur les derniers rebondissements politiques en Catalogne
Exil et arrestation
Source : elpais.com
Depuis le réferendum organisé illégalement le 01 octobre 2017, une véritable bataille juridique et politique s'est mise en place entre les séparatistes et le gouvernement espagnol. Pour échapper aux chefs d'accusation qui pesaient contre lui (voir plus haut), Carles Puidgemont s'était exilé à Bruxelles et donnait des conférences en Belgique, au Danemark, en Suisse et en Finlande. Le lendemain de son arrestation, il est présenté à un juge allemand qui décide de le maintenir en détention jusqu'à ce que la justice décide de son extradition. En réaction à cette décision, de nombreux affrontements ont éclaté entre les indépendantistes et les forces de l'ordre en Catalogne.
Le dilemme de la justice allemande
source : http://www.linfo.re
L'arrestation de l'indépendantiste catalan met l'Allemagne dans une situation passablement délicate, puisque Angela Merkel avait clairement refusé d'interférer dans une crise qui selon elle et d'autres dirigeants européens, doit être gérée par l'Espagne. De plus, la demande du gouvernement espagnol doit être examinée en accord avec la loi allemande. Si l'accusation de haute trahison est prise très au sérieux en Allemagne, la question n'est pas évidente car cela impliquerait des violences ou des recours à la menace qui n'ont pas eu lieu lors du clash qui a opposé l'Etat espagnol aux indépendantistes.
Puidgemont remis en liberté sous contrôle judiciaire
Source : www.leparisien.fr
Dans ses recommandations, le procureur général allemand avait repris à son compte les deux motifs émis dans le mandat d'arrêt de M. Puidgemont et avait également demandé son maintien en prison en raison du risque de fuite. Or, le chef d'inculpation de rébellion figurant dans le mandat d'arrêt européen n'a pas été retenu par le tribunal régional supérieur du Schleswig-Holstein. En outre, contrairement à ce qui avait été requis par le procureur général, les juges ont autorisé la mise en liberté judiciaire du président destitué moyennant le versement d'une caution de 75.000 euros.
En retenant seulement contre ce dernier l'accusation de « détournement de fonds publics », l'Allemagne empêche l'Espagne de le juger pour "rébellion", un crime pour lequel il risquait 30 ans de prison.
M. Puidgemont pourrait toutefois être extradé en raison des poursuites de "malversation de fonds" qui ont été retenues contre lui, mais la peine de prison pour ce genre d'accusation est beaucoup plus courte. Le juge espagnol Pablo Llarena, pourrait aussi retirer le mandat d'arrêt international à l'encontre de l'ex-président catalan afin de ne pas voir les charges à l'égard de celui-ci, considérablement réduites.
Une victoire pour le camp indépendantiste, une sérieuse défaite pour Rajoy
source : www.liberation.fr
Pour les partisans du leader indépendantiste, cette décision est une vraie victoire. Premièrement en raison de la réduction des charges à l'encontre de celui-ci, et car cela remet également en cause les chefs d'inculpation des autres ministres incarcérés. La décision de la justice allemande représente donc un sérieux revers politique et juridique pour le gouvernement espagnol. Mariano Rajoy a tenté de minimiser cette défaite devant la presse en assurant "qu'il respectait les décisions des tribunaux qu'elles lui plaisent ou pas". Le bureau du procureur affirme lui, que la décision de la justice allemande n'est que provisoire.
De son côté, Puidgemont a annoncé qu'il resterait basé à Berlin jusqu'à la fin de la procédure judiciaire. L'ex-président ne pourra pas quitter l'Allemagne tant que la gestion de la demande d'extradition demandée par l'Espagne n'aura pas aboutie.
Source : www.equinoxe.fr
En Catalogne, le président du Parlement, Roger Torrent, a annoncé le samedi 7 avril que l'indépendantiste incarcéré Jordi Sanchez a de nouveau été désigné candidat pour le poste de présidence régionale de Catalogne. Pour rappel, le numéro deux de la liste de Junts per Catalunya avait déjà été sélectionné en mars dernier, mais celui-ci étant incarcéré et sa permission de sortie ayant été refusée, il avait du renoncer à sa candidature (voir notre article précédent Le point sur la politique en Catalogne. Cette saga politique tient donc l'Espagne en haleine, car tant qu'elle n'aura pas de président, il n'y aura pas de gouvernement et la Catalogne restera sous la tutelle de Madrid.
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